Vous avez terminé d’assembler votre magnifique courtepointe et vous vous apprêtez à venir nous visiter pour vous procurer la bourre pour compléter votre dernier projet dont vous êtes si fière ? Tout à coup, vous réalisez qu’un énorme choix s’offre à vous et la crainte s’installe de faire le bon choix avec les différentes épaisseurs, densités, fibres et couleurs !
Comment, parmi toutes ces options, choisir LA bourre parfaite pour piquer la courtepointe de vos rêves ? N’ayez crainte, nous avons déjà fait une présélection des meilleures bourres à courtepointe, et ce, avec le plus grand soin.
C’est donc avec grand plaisir que je vous partage tous mes secrets pour choisir la bourre parfaite selon des critères pratiques et esthétiques. Installez-vous confortablement et laissez-moi vous guider. Il y a beaucoup d’informations, mais vous verrez, ce n’est pas si compliqué !
Découvrez la bourre à courtepointe en vidéo!
Dans cette vidéo, Valérie vous partage ses trucs et astuces pour faire le meilleur choix de bourre à courtepointe selon vos goûts et vos besoins. Après cette vidéo, la bourre n’aura plus de secrets pour vous!
Le choix de la fibre
Les fibres les plus communes sont le coton et le polyester, mais le choix ne s’arrête pas là. On peut aussi opter pour de la laine ou un mélange de bambou. Chaque fibre possède des caractéristiques et qualités qui lui sont propres. Une bourre est composée d’un mélange de fibres ? Eh bien, elle jumellera tout simplement les avantages de toutes les fibres !
Fabriquée de fibres naturelles, la bourre de coton est appréciée pour sa douceur et sa souplesse. C’est une bourre populaire puisqu’elle est chaude et confortable. Elle est aussi excellente pour le piquage à la main et à la machine selon son épaisseur. Comme elle rétrécit au lavage/séchage, elle va contribuer à l’aspect froissé très apprécié chez certaines courtepointières. Une courtepointe à bourre de coton fraichement piquée pourrait te sembler plus raide, mais une fois qu’elle aura été lavée à quelques reprises, elle vous révélera son beau drapé souple !
Une fois piquées et après le lavage, certaines bourres de cotons pourraient se tasser en boules à l’intérieur de la courtepointe. C’est la raison pour laquelle vous devez bien respecter la distance de piquage minimale recommandée par le fabricant de bourre. Même si vous êtes le genre de personne un peu rebelle qui aime faire ses propres règles, ici, je vous suggère de me faire confiance et d’écouter mon conseil.
Le polyester garde mieux sa forme et son épaisseur que les autres fibres et ne rétrécit pas au lavage. Comme cette fibre est résistante à la moisissure, à l’humidité et aux acariens, on la préfère souvent pour la confection de courtepointes pour les gens qui souffrent d’allergies. Le polyester respire moins qu’une fibre naturelle, mais elle pousse l’humidité vers l’extérieur, limitant ainsi le climat humide qui favorise la reproduction des acariens.
La bourre de polyester est souvent plus dense que la bourre de coton, mais elle est tout de même légère. Elle garde au chaud sans le poids d’une bourre plus dense. Elle ne froisse pas puisqu’elle ne rétrécit pas comme le coton. Elle donne donc un aspect plus lisse aux projets de courtepointe. On adore l’utiliser pour les courtepointes murales ou quand on veut mettre l’accent sur l’assemblage d’une courtepointe compliquée.
Malgré son volume impressionnant qui fera ressortir brillamment la complexité du piquage, vous serez surpris d’apprendre que la bourre de laine est très légère. Elle est aussi très appréciée pour la chaleur qu’elle apporte. C’est en partie grâce à son aspect bouffant qu’elle donne autant de chaleur. En emprisonnant l’air dans ses fibres, elle créer une sorte de barrière isolante pour vous garder bien au chaud. Elle résiste aux mauvais plis et elle garde bien sa forme puisqu’elle est résiliente. Elle est excellente pour le piquage à la main et à la machine. Vous adorerez l’aspect volumineux et moelleux de votre courtepointe.
La laine est une fibre naturellement régulatrice de température. Elle produit une courtepointe chaude en hiver, mais légère et fraîche en été. On adore !
Le défi de la bourre de laine, c’est que, en plus d’être un peu plus dispendieuse, elle traverse facilement à travers tous les petits trous du piquage. Pour limiter ceci, je vous recommande d’utiliser une aiguille neuve et bien pointue lors du piquage. Évitez aussi d’utiliser la bourre de laine dans des courtepointes utilisant des tissus au tissage moins serré puisque la bourre traversera plus facilement à travers le tissage au fil des lavages, et ce, en plus de traverser à travers les petits trous produits par l’aiguille lors du piquage. Évitez d’utiliser la bourre de laine dans la création de courtepointes très foncées, puisque la bourre plus pâle pourrait avoir l’air encore plus évidente.
Cependant, je m’adresse à toi, oui toi, tout comme moi amoureuse de laine ! On apprend rapidement à se faire à tous les petits inconvénients et on en vient à aimer tellement la laine qu’on ignore toutes les bonnes recommandations et on finit par l’utiliser même avec des tissus au tissage plus lâche, même avec des tissus foncés. Et on vit bien avec.
Le mélange de bambou et coton organique produit une bourre très, très souple et très respirante. On dit que c’est le haut de gamme de la bourre de courtepointe. Elle produit un drapé fluide extraordinaire. Cette bourre est très appréciée pour le piquage à la main, mais elle est aussi excellente pour le piquage à la machine. Le bambou comme la laine est une option plus dispendieuse qu’on utilise souvent dans les courtepointes « heirloom » qui seront chéries longtemps.
Le bambou a des propriétés antibactériennes et absorbantes. Il est chaud l’hiver et frais en été.
Attention ! Le bambou rétrécit davantage que le coton. Si vous adorez les courtepointes très plissées, c’est parfait pour vous. J’ai la solution pour vous, si vous voulez éviter le haut pourcentage de rétrécissement de la bourre de bambou tout en bénéficiant de ses multiples qualités. Avant de l’utiliser, faites-la tremper délicatement, sans la remuer, dans une bassine d’eau chaude pendant environ 20 minutes. Essorez-la délicatement à la main en la pressant puis laissez-la sécher en vous assurant qu’elle soit bien à plat. Ne la mettez surtout pas dans la laveuse avant d’avoir assemblé, piqué et posé le biais de ta courtepointe ou alors elle pourrait se défaire.
Épaisseur de la bourre ou « loft »
Attardons-nous maintenant à l’épaisseur de la bourre. Vous vous doutez bien qu’en courtepointe, le « loft », ce n’est pas l’appartement de ton ami branché sur le Plateau. En anglais, on utilise le terme « loft » pour désigner le volume de la fibre.
Les règles sont simples : plus une bourre est mince, plus le piquage sera plat et plus le travail d’assemblage sera mis en valeur. Plus la bourre est épaisse et dense, plus le piquage sera mis en vedette.
Selon mes préférences personnelles, je privilégie toujours une bourre plus épaisse pour plus de volume plutôt que de superposer les couches de bourre. À moins que votre intention soit d’avoir une bourre moins souple et plus structurée, alors là, go, allez-y avec de multiples épaisseurs !
Pour le piquage à la main, on favorise d’abord et avant tout une bourre plus mince et plus souple. La bourre de bambou ou les bourres de coton mince (3-4oz) sont généralement les plus appréciées pour le piquage à la main.
La couleur
La bourre est généralement offerte en trois couleurs : la naturelle, la blanche et la noire. Pour une courtepointe avec beaucoup de blanc, de couleurs pâles ou pastel, on y va avec la bourre blanche pour ne pas nuire à la brillance des tissus. Si, au contraire, on souhaite piquer une courtepointe noire ou très foncée, la bourre noire accentuera la richesse des couleurs.
Il existe un cas un peu controversé où certains utiliseront une bourre noire dans une courtepointe comprenant beaucoup de blanc. Dans le cas d’une courtepointe à haut contraste, par exemple avec beaucoup de couleurs très foncées et aussi beaucoup de blanc, on peut utiliser une bourre noire pour éviter que nous voyions à travers les tissus pâles, les petits fils des bords bruts qui s’effilochent à travers le tissu pâle. Évidemment, la brillance du blanc en sera affectée, mais le noir sera tellement plus profond que ça va compenser et créer un effet qui ne perdra pas de son intérêt.
La bourre non blanchie, entièrement naturelle plaira à ceux qui préfèrent une transformation minimale de la fibre de coton. On l’utilise avec des couleurs moyennes ou des couleurs foncées puisqu’elle aura tendance à jaunir un peu les tissus très pâles et les tissus blancs.
Maintenant que vous connaissez toute la théorie, voici mon cadeau pour vous, un petit aide-mémoire pour s’y retrouver facilement.
Téléchargez l’aide-mémoire!
Laissez-nous votre adresse courriel pour obtenir l’aide-mémoire sur la bourre à courtepointe.
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Mon dernier conseil est le suivant : amusez-vous à essayer différentes bourres dans vos différents projets pour donner de la personnalité, vous ne le regretterez pas !
Si ça vous dit, partagez-nous vos propres coups de cœur, projets ou découvertes sur nos différents réseaux sociaux en utilisant le #clubtissus.
*Prenez note que la disponibilité des produits présentés peut différer d’un magasin à l’autre.
Gaetane
PersonnellEment , je préfère une bouRre très mince et tout polyester ; je pique beaucoup À la main et je trouve plus facile à piquer.
Marie-france Garneau
Merci, TRES interessant.
Denise Desjardins
Merci Valérie ! Toujours intéressant de t’entendre parler de tes coups de coeur et pour tes bons conseils. Tu es une vraie pro !